Place des Nations Unies

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[b.amine_wac@h.c]

b.amine_wac@hotmail.com

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dima dima wydad ( dima wydad dima rachad ) ( dima khoribga dima lifar )( dima raja dima titwan )


(dima tout licib maroc)

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[Laalou]

Le cinéma Vox était situé au bout de la place de France. C’était l’un des monuments construits par le grand architecte Marius Boyer en 1935. Il était le plus grand cinéma d’Afrique. Il a été détruit dans les années 70. Aujourd’hui dans un contexte effrayant où les cinémas de Casablanca ferment à tour de rôle,
le devoir de mémoire nous renvoie vers cette fierté marocaine détruite par bêtise et aberration.

Inauguré en 1935, le cinéma Vox est l’une des œuvres majeures de l’architecte Marius Boyer. Conçu comme un édifice isolé, en complément monumental des magasins Paris-Maroc (qui n’existent plus), il était l’un des plus grands cinémas du continent africain. Selon Michel Caillou, un spécialiste, c’était un édifice «énorme» qui projetait au sol «sa masse cubique». Il pouvait accueillir pas moins de 2 000 personnes. Un record absolu. C’était un monstre de cinéma qui pouvait aussi servir d’immense salle de théâtre, d’opéra et surtout de salles pour spectacles grandioses. Il avait trois balcons superposés (un cas rare dans l’architecture du genre) dans une salle qui marquait surtout par sa sobriété. L’un des points majeurs de l’innovation dont avait fait l’objet le monument aujourd’hui détruit, c’était son éclairage indirect. Une trouvaille pour l’époque qui attestait du caractère avant-gardiste de l’architecte et de la ville de Casablanca qui déjà dans les années trente pouvait se targuer d’avoir l’un des plus grands cinémas du monde. Autre point fort de cette architecture monumentale : le plafond qui était escamotable et qui permettait, du même coup, à défaut d’air conditionné à l’époque (encore une trouvaille de génie) de jouir de la fraîcheur des soirs d’été casablancais.